2ème Journée : 41-42
| FC Dijon | 1-0 | FC Chalon |
| 19 Octobre 1941 | ||
| Parc des Sports | ||
| à Dijon (21) | ||
| ?? Spectateurs | ||
| Buteurs | ||
| CSC (xx') | ||
| Equipes | ||
| MAITROT | ? | |
| GROSJEAN (cap) | ? | |
| VANDROUX René | ? | |
| MENIS | ? | |
| CLAUDE | ? | |
| CHAUVEAU | ? | |
| RETTY | ? | |
| PADOVANI | ? | |
| VANDROUX Guy | ? | |
| RICHARDOT | ? | |
| ROCHE | ? | |
| Entraineurs | ||
| ? | ? | |
| Arbitre | ||
| M. PERRIN |
Résumé :
Par l'écart d'un but rentré par son goal le FC Chalon est battu par le FC Dijon
Cet après-midi de dimanche s'affirma meilleur, au point de vue temps, que ne le laissaient prévoir les ondées et le ciel gris de la matinée. A part des rafales de vent favorisèrent les Chalonnais au cours de la première mi-temps, le match se déroula dans les conditions les plus satisfaisantes, sur un terrain en grande partie encore verdoyant.
Comme on put le constater, c'est très difficilement que les Dijonnais acquirent la décision. Il faut dire, à leur décharge, qu'ils étaient privés des services de deux de leurs meilleurs joueurs : Wodey et Ballet et que leur équipe subit de ce fait un lourd handicap. Les juniors Roche et Vandroux Guy, incorporés au onze local tinrent honorablement leur place, le premier surtout dans les 45 premières minutes. Un peu plus aguerris, ils ne tarderont pas à acquérir définitivement leurs galons d'équipiers premiers.
Et puisque nous parlons des acteurs, soulignons dès maintenant l'activité inlassable des soccers chalonnais dont la formation, qui comportait également des éléments fort jeunes, fit preuve d'un allant irrésistible jusqu'à l'ultime minute de cette rencontre ardemment disputée. Leur goal, auteur involontaire de la défaite, peut être mis en comparaison, au point de vue virtuosité avec le gardien de but dijonnais, Maitrot, dans une forme éblouissante...., et ce n'est pas un mince compliment que nous lui adressons. Bonne défense des deux côtés. La ligne d'avants chalonnais fut peut-être plus incisive, mais ses attaques se brisèrent contre le solide tandem Grsojean-Chauveau. Chez les demis, Vandroux ainé fut incontestablement le roi du terrain. Quel beau joueur, quel vrai sportif et combien de situations périlleuses n'évita-t-il pas à son équipe!
Pour nous résumer, nous écrirons que le manque de vitesse constitue le défaut capital de la ligne d'avants du FC Dijon, capable, d'après ses autres éléments, de fournir des résultats autrement probants. C'est un défaut auquel il doit être facile de remédier, d'autant que l'on parle de rentrées de joueurs de classe et tout à fait qualifiés dans ces postes. Avec ces nouvelles unités, le grand club local peut espérer s'imposer d'une façon bien nette en Bourgogne et dans les régions environnantes.
A 14h35 exactement, M. Perrin qui dirigea les opérations avec une grande autorité, siffle le coup d'envoi. Les Chalonnais, favorisés par le vent, attaquent à toute vitesse et pendant quelques minutes, envahissent le camp dijonnais. Les locaux s'organisent et une échappée bien conduite de leur ligne d'attaque est freinée in-extrémis par le goal visiteur. Ensuite, égalité de jeu, encore qu'il semble qu'il y ait davantage de dynamisme chez les Chalonnais. On note un shoot dijonnais renvoyé par une barre verticale alors qu'un boulet chalonnais frôle l'horizontale. Les dernières minutes de cette mi-temps sont positivement passionnantes. Les deux gardiens de but sont respectivement et longuement à l'ouvrage. Le public, assez nombreux, les applaudit chaleureusement pour leur cran et leur adresse. Tout compte fait, la mi-temps arrive sans que rien ne soit marqué.
Reprise. Le vent s'est calmé et les tangos ne profiteront pas de cet appoint pourtant non négligeable. L'arbitre sanctionne par coups francs deux grosses fautes des locaux, mais ils restent sans résultat. Et voici le but vainqueur. Une offensive locale aboutit près de la cage adverse. Un shoot en hauteur. Le goal de Chalon touche la balle du bout des doigts et sous l'effet qui lui est imprimé, celle-ci continue sa course et va se loger au fond de ses filets. Mais pour autant, la situation n'est pas tragique pour Chalon puisqu'il n'y a que 5 minutes qu'ont repris les hostilités. Ses joueurs, nullement démoralisés repartent à l'attaque, mais il apparait qu'un peu d'affolement règne dans leur triplette offensive. Arrivée seule devant la cage dijonnaise, un de ses tenants, de dix mètres, loupe, et de loin, un but qui semblait imparable, laissant ainsi filer une occasion superbe de faire au moins match nul.
Cette occasion, les Chalonnais ne la retrouveront plus, et bien que mettant "toute la sauce", ils verront leur belle fougue éteinte par la froide, par la solide défense dijonnaise qui annihile toutes leurs tentatives de percées. En résumé, belle partie, jouée fort correctement des deux côtés, prélude d'une saison appelée à nous réserver des rencontres de plus en plus intéressantes.
Le Progrès de la Côte d'Or
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| Les Dijonnais Menis et Grosjean, protègent leur gardien de but Maitrot qui vient de "réceptionner" |