Histoire 11

11. La fusion : La volonté de grandir

Les prémices

Il aura fallu quelques années avant que la fusion entre les deux grands clubs dijonnais se mette en place. En 1996, le Dijon FC commence à faire parler de lui par ses résultats sportifs et la municipalité dijonnaise souhaite déjà une union avec le cercle. Mais que ce soit cette fois ci ou la saison suivante, les deux clubs ne souhaitent pas encore unir leurs forces et votent contre la fusion. En février 1998, sous l’initiative du journal Bien Public, l’ensemble des éléments (dirigeant, entraineurs, ou encore sponsors) des deux clubs se réunissent pour tenter de trouver un accord. La mairie, par l’intermédiaire de son adjoint aux sports Bernard Depierre, se place en retrait, refroidit par deux années d’échec de tout projet, et attend qu’un véritable projet se mette en place.

Mise en place du projet

Au fil des réunions entre les dirigeants, le projet se met en place. Pour commencer, ils décident dans les statuts que le club sera une association de  loi 1901. Il faudra ensuite établir un projet en décident du conseil d’administration, des nouveaux dirigeants et du staff qui seront mis en place. Mais aussi trouver un nom au club, lui attribuer une identité (logo, devises, couleurs…) et enfin réussir à monter une équipe compétitive. Tout ceci reste bien sur soumis au vote des deux clubs pour accepter ou non la fusion. Le conseil d’administration de ce nouveau club sera composé de 20 membres. Dans le cas d’un vote favorable à la fusion de la part des deux clubs, ceux ci se réuniront en assemblée constituante le 29 Avril pour choisir le nouveau président. Ce sera Bernard Gnecchi, PDG de l'Entreprise Dijonnaise qui obtient l'unanimité du vote (seul candidat) ormis  une abstention. Comme vice-président, André Royer (ex-président du Dijon FC), Jean-Paul Truchot (ex-président du Cercle) et Dominique Fernandez obtiennent le poste. Les votes permettent d’élire également le secrétaire (élection de Bernard Second), le trésorier (Marc Huguenin) et trois membres du bureau (Thierry Popard, Maurice Cattet et Jacques Besozzi).

Aspect  financier de la fusion

C’est surtout sur cet aspect que la fusion est intéressante. Au moment de la fusion le CF Dijon possède des comptes équilibrés ou en léger déficit en suivant le résultat de son procès avec son ex-entraîneur. Le Dijon FC est quant à lui bénéficiaire de 450 000 F. Cette union  permettra de réunir ces deux budgets et amènera deux millions supplémentaires et évitera disperser les ressources (humains et financier). Pour les sponsors, cette fusion apporte serait un plus, et certains menacent de se retirer si la fusion venait à échouer. En effet actuellement le budget actuel du Cercle est de 2,8MF alors qu’il avoisinerait les 5MF en cas de fusion. Le projet de nouveau club est présenté aux sponsors ou potentiels. 110 sociétés sont intéressé. Ont y trouve les anciens partenaires du Dijon FC et du Cercle, mais aussi des entreprises venues spécialement après la fusion. Les dirigeant espére 1,5 million de franc venu du sponsoring.

Une identité au club

Pour que le projet prennent forme, il faut désormais trouvé un nom à cette nouvelle équipe. Le journal Bien Public lance alors un sondage auprès des supporters pour proposer des noms. Le nom devant comporter les mots Dijon, Cote d’or et Football. Plusieurs appellations sont proposées comme par exemple Dijon Football Club Côte d'Or, Football Association Dijon Côte d'Or, Football Club Dijon Côte d'Or, Cercle Dijon Football Club, Entente Dijon Football 21, Cercle Dijon Football Côte d'Or, Olympique Dijon Football Côte d'Or, Etoile Dijon Football, Racing Club Dijon Football, Sports Réunis Football Dijon ou Union Dijon Football 21. Les dirigeants choisissent de nommer ce club : Dijon Football Côte d’Or ou DFCO. Afin de compléter l’identité du club, il est décidé de donner les couleurs bleu, jaune et rouge, couleurs de la ville et des deux anciens clubs. Il faut bien entendu également un logo. Celui du DFCO portera la Porte Guillaume en bleu et rouge entourant une chouette (en fait un hibou) dorée symbole de la ville. Avec le logo, le club a choisi une devise: "Bon pied, bon oeil".

Le vote

 Le projet est désormais bien en place mais il faut maintenant approuver celui-ci par un vote qui réunifiera les deux clubs. C’est le Dijon FC qui s’y colle en premier le 20 Avril 1998. Le président du Dijon FC déclare : "Il faut un club de bon niveau à Dijon. La fusion peut-elle constituer une base de départ pour ce club?" Après une heure de débat, le vote est implacable, 91 voix pour la fusion et 1 contre celle-ci. Le Dijon FC a choisi la fusion mais il reste encore l’adhésion du Cercle qui s’annonce plus compliqué. Une semaine plus tard, c’est au tour du Cercle de se réunir en assemblée générale. Alors que le vote du Dijon FC ne nécessiterait que 50% de voix pour, celui du cercle nécessite une majorité aux deux tiers. 126 des 141 votants sont présents, il est alors nécessaire d’obtenir 85 votes en faveur du oui. Les deux présidents de clubs sont présents pour soutenir le projet et assurer que les rôles seront repartis entre les anciens des deux clubs ainsi que les objectifs du club. (National en 2 ans et D2 en 4 ans). Le vote est effectué et les résultats donnent 88 voix pour, 35 contre et 3 abstentions. A 3 voix prés le Cercle accepte la fusion. Le Dijon football Côte d’or est né.

Mise en place du projet sportif

Du coté sportif, la FFF donne son accord et autorise le DFCO a évolué en CFA niveau qu’occuper l’équipe la mieux placé (CF Dijon). Les dirigeants décident de créer 5 équipes séniors : l'équipe A en CFA et l'équipe B en CFA2, le Dijon Football Côte d'Or aura trois autres équipes. La Ligue de Bourgogne a annoncé l'équipe C en Division d'Honneur, l'équipe D en Promotion d'Honneur et l'équipe E en Promotion de Ligue. Les objectifs fixé par Bernard Gnecchi est d’obtenir la montée en D2 dans les années à venir. Le budget alloué pour la première saison sera de 5 Milions de Francs. Daniel Joseph, ancien entraîneur du Dijon FC, sera à la tête de l'équipe B. Jean-Pierre Mercier prendra la tête de l'équipe C et Alain Medola de la D.

 Le choix de l’entraineur sera difficile. C’est vers une personne venant de l’extérieur que se porte le choix des dirigeants, malgré la volonté affiché des ex entraineurs du cercle (Robert Boivin) et du Dijon FC (Daniel Joseph) de prendre les reines de l’équipe A. Ceux-ci n’hésiteront d’ailleurs pas à exprimer leur déception. Bernard Gnecchi explique ce choix : "Nous savons que ce n'est pas la solution la plus facile, mais elle nous garantira que la fusion va se transformer en résultats positifs." Le nouveau président s’attache d’abord à trouvé un manager général qui sera Jean Christophe Thomas pour deux ans. En concertation, Gnecchi et Thomas décident de confier le poste à Noël Tosi (ex-Grenoble, Nîmes, Quimper et Montauban) a sigIlné pour un an avec une année en option à valider avant le 31 décembre.

Date de dernière mise à jour : 23/05/2018