Histoire 4

4. 1945-1960 : Une longue lutte régionale

C’est donc sous l’appelation CSL Dijon que le club sort de la guerre. Durant la période d’après guerre et jusque dans les années 1960, le cercle va évoluer au niveau régional, principalement au plus haut niveau la Division d’Honneur. En 1952 et 1956, le Cercle joue au niveau le plus bas de son histoire à savoir la Promotion Honneur (2^ème niveau régional). Ses adversaires sont souvent les mêmes : AJ Auxerre, Montceau, Louhans, Cuiseaux, Le Creusot…. Les derbys dijonnais sont fréquents et en particulier avec les Cheminots de l’USC Dijon. Ces matchs attirent généralement plus de 1000 amateurs de football alternant les matchs au Parc des Sports et aux Poussots.

Henri DUMONT (Président du CSLD de 1939-1983)

Pour la première saison d’après-guerre, c’est André Grosjean, ancien joueur et capitaine du FC Dijon, qui se voit confier les rênes de l’équipe qui évoluera dans le nouveau championnat de Bourgogne Honneur nouvellement crée après la séparation des ligues de Franche comté et de Bourgogne.  Le FC Dijon  est le principal fournisseur de joueur suite à la fusion ainsi on retrouve des joueurs tels : René Vandroux, Fauvé, Robaldo, Beucic, Plassat ou encore le gardien Maitrot. Les Dijonnais termineront au milieu de tableau après une saison correcte.

Les saisons suivantes alterneront le bon et le moins bon en obtenant le maintien parfois difficilement comme en 1948 et 1949. La saison 1949-1950 se révèlera être la meilleure depuis la fin de la guerre. En effet les dijonnais, réaliseront particulièrement une deuxième partie de saison réussie pour finalement se classer en 4^ème Position de ce championnat de DH. Le championnat n’est pas la seule satisfaction de cette saison car le parcours en coupe de France est également très positif. Après avoir éliminé deux équipes de son niveau Auxerre et Chalon, les dijonnais doivent affronter Blanzy, équipe de CFA. Grâce à des réalisations du Jeune Espagnac et de l’expérimenté Guy Vandroux, le cercle réalise le premier exploit de son histoire moderne (2-0). Le parcours s’arrête au tour suivant avec une défaite à Roanne, autre équipe de CFA (5-0). Le CSLD reprend confiant le championnat 1950-1951 compte tenu de la dernière saison plutôt réussie. Pourtant la saison sera très compliquée et celle-ci se soldera par une descente au niveau inférieur. Après une première moitié de saison moyenne mais pas catastrophique, les dijonnais craquent lors de la phase retour enchainant 9 matchs sans victoires (dont 6 défaites). Malgré un sursaut en fin de championnat, il est trop tard pour éviter des barrages qui seront eux-mêmes catastrophique. Le Cercle chute en Promotion Honneur. C’est donc en Promotion Honneur que le Cercle évoluera pour cette saison 1951-1952. Le CSLD va dominer outrageusement cette saison en affligeant plusieurs corrections comme un 11-0 face à Saulieu, et en gagnant 7 matchs sur 22 par au moins 5 buts d’écarts. La finale d’accession face à Tournus sera une formalité avec un cinglant 11-1 au match aller. Victorieux également au match retour, les dijonnais retrouvent donc le plus haut niveau régional. Sur leur lancée de la montée, les dijonnais réalise une superbe saison 52-53 mais échoue à la 2^nd place derrière Sanvignes. Le Cercle aura particulièrement brillé grâce à son attaque qui terminera avec 83 buts en 22 matchs. Malheureusement les saisons ses suivent mais ne se ressemblent pas forcément. La saison 53-54 sera pénible avec une 9^ème place à l’arrivée et cela ne s'arrangera pas la saison suivante où les dijonnais réaliseront une saison exécrable avec seulement 3 victoires pour 17 défaites. Pour la saison 1955-1956, le Cercle se retrouve donc une seconde fois en PH et une nouvelle fois les dijonnais n’auront besoin que d’une seule saison pour retrouver le niveau divisionnaire. Le retour au niveau DH du cercle sera de bonne facture et les bonnes saisons vont s'enchainer (6ème en 1957 3ème en 1958, 2ème en 1959).

Pour la saison 1958-1959, c'est Julien DARUI ancien joueur professionnel et gardien de l'équipe de France qui va prendre les reines de l'équipe. Sa nomination sera une grande réussite : 2ème en 1959, le Cercle obtient pour la première fois de son histoire une montée à l'échelon national (CFA) en 1960 au terme d'une très belle saison avec seulement 2 défaites en championnat face au voisin Beaunois.

Julien Da Rui est né le 16 février 1916 à Oberkorn (Luxembourg) et mort le 12 décembre 1987 à Dijon. Considéré comme l’un des meilleurs gardien de but de son époque, il termina sa carrière dans le football en entrainant le Cercle lors des saison 1958-1959 et 1959-1960. Formé à l'Olympique Charleville où il signe son premier contrat professionnel à 19ans, il joue ensuite notamment à l'Olympique lillois puis au Red Star où il remporte la Coupe de France en 1942, au Lille OSC et au CO Roubaix-Tourcoing où il obtient le titre de champion de France en 1947.Il assumera également les fonctions d’entraineur-Joueurs au CORT Roubaix puis au SO Montpellier. Il entraine ensuite l’Olympique Lyonnais durant une saison. DARUI compte 25 sélections en équipe de France entre 1939 et 1951. En 1999, il est élu « meilleur gardien du siècle », par le journal sportif L'Équipe.