10ème Journée : 55-56
Résumé :
Le CSL Dijon tient le leader Mâcon en échec
Le point pris aujourd'hui par le Cercle contre Mâcon peut lui être utile dans le décompte final du championnat. Nous avons assisté à une partie très agréable à suivre, où le jeu se déplaça très rapidement d'un but à l'autre et où les renversements de situations furent nombreux. Si, du côté Mâconnais, nous avons remarqué plus de technique, le Cerle endigua celle-ci par un mordant à toute épreuve.
Dès le début de la partie, dirigée par M. Dargère, assisté de MM. Marquier et Bossu, Mâcon essaie d'imposer son jeu, fait de petites passes, souvent trop latérales. Le Cercle essaie de brouiller le jeu en lançant des contre-attaques par les ailiers, mais la défense des rouges veille au grain et dégage rapidement ses buts. Et il nous faudra attendre la 28e minute pour voir Menjou, le capitaine-entraineur mâconnais, lancer Bardi dans le trou; ce dernier, après avoir jonglé une fois ou deux avec le ballon, battra de très près le gardien dijonnais Roy. Mâcon, 1 ; Dijon,0
Ce but émousse un peu l'ardeur des bleus, qui jouent très contractès; les passes arrivent trop souvent à un adversaire et les dégagements des arrières ne sont pas nets. Mâcon va continuer à imposer son jeu et toutes les incursions de ce dernier dans le camp des bleus sont dangereuses, et il faut toute la classe de Beucic Marcel et de Chapuis, ainsi que les arrêts très sûrs du gardien Roy, pour les enrayer. Les avants dijonnais ne restent pas inactifs, et nous assistons à de belles envolées, mais toujours mal terminées, soit par maladresse ou par trop de précipitation. A la 38e minute, Pennequin, seul devant le gardien rouge Joly, manque l'égalisation. Ce dernier, par une parade acrobatique, met en corner et sauve ainsi son but. La mi-temps arrive alors que le jeu se maintenait depuis quelques minutes au centre du terrain, sur le score de Mâcon: 1 ; Dijon : 0
Allons-nous assister à une défaite des Dijonnais? Ce serait mal juger les équipiers de Frohlich, qui, dès la reprise desopérations, prennent le taureau par les cornes et foncent à l'assaut des buts des Mâconnais, où Menjou s'est replié et joue les arrières bétonneurs. Mais le Cercle, qui s'est rendu compte que le leader de la promotion était vulnérable, attaque à outrance. Beucic Marcel laisse sa place à Tassan et passe à l'aile gauche, et Frohlich à droite. Ces deux changements vont faire se retrouver l'attaque dijonnaise, qui, sans arrêt, harcèle la défense mâconnaise, et, sur un corner concédé par Joly, Frohlich le tire et sa balle, bien brossée, se loge directement dans les buts défendus par Joly. Les supporters exultent et encouragent vigoureusement l'équipe cerclarde. Mâcon, 1 ; Dijon, 1
C'est la 62e minute du match qui s'annonce palpitant pour les 315 spectateurs présents. Mais Mâcon ne veut pas s'en laisser conter et repart à l'attaque, et, à la 65e minute, l'ailier Rouzières s'en ira battre Roy, d'un tir très tendu qui rebondit au fond des filets. Mâcon, 2 ; Dijon, 1.
Les rouges se replient en défense. Vont-ils arriver à conserver leur avantage? Pour cela, ils essaient de conserver la balle, ou dégagent en touche. Mais les avants dijonnais, bien soutenus par leur ligne de demis, Vandroux, Tassan et Dugourd, remontent le terrain, et, à la 80e minute, sur un centre de l'ailier gauche Landriot, bien que gèné par Frohlich, Marcel Beucic, d'une tête appuyée, loge le cuir hors de portée du gardien mâconnais, qui n'y pouvait rien. Mâcon,2 ; Dijon, 2
Le jeu devient plus dur et les joueurs s'accrochent. Chacun lutte pour essayer de donner la victoire à son club, mais la fatigue aidant, les rares attaques se brisent sur les deux défenses, et c'est sur un résultat nul que se termine cette partie, qui fut jouée dans l'esprit du jeu, devant un nombreux public et par un temps idéal. Du côté du FC Mâcon, nous citerons en premier lieu le capitaine-entraineur Menjou, qui en joueur avisé sut conserver le match nul à son équipe; l'inter droit Bardi, qui marqua le premier but, mais abuse un peu trop du dribble au lieu de lancer ses partenaires démarqués; l'arrière Morel, qui ressortirent d'une équipe bien soudée, sans aucun trou dans toutes ses lignes. Du côté du CSL Dijon, en premier, Chapuis et Tassan, pour leur défense intraitable en seconde mi-temps; Beucic Marcel, Frohlich, Dugourd, qui surent donner plus de mordant à l'équipe. Mais l'ailier gauche Landriot et Pennequin nous semblèrent bien faibles aujourd'hui. Vandroux se ressant de ses blessure et ne donna pas toute sa mesure.
La Bourgogne Républicaine
Date de dernière mise à jour : 10/11/2020