13ème Journée : 37-38

Résumé :

Le football était très en honneur aujourd'hui à Auxerre, et le ciel voulut bien fermer ses écluses et nous donner quelques rayons de soleil. De tous les matchs disputés sur le terrain de l'Arbre-Sec, le plus captivant fut certes celui du Championnat de promotion de Division d'Honneur d'aujourd'hui. Attiré autant par la clémence de la température que par l'attrait du match annoncé, un public nombreux remplissait les touches du terrain de l'AVSA.

A 14 heures exactement, M. David, arbitre de Besançon, ayant procédé aux diverses formalités d'usage, donne la liberté aux joueurs. L'alliance ayant gagné le toss, occupue le haut du terrain et profite du vent. Première attaque de Dijon. La balle sort. Auxerre remonte vite, et l'échapée bloquée lui donne un coup franc. Ses avants n'en profitent pas et continuent l'attaque. La balle vient à l'aile droite, Stutz envoie un bolide, hélas!, à côté. La surprise, tactique favorite de l'Alliance, a échoué, et les équipes se retrouvent à égalité. Les Dijonnais deviennent menaçants. Le ballon voyage sans cesse d'un camp à l'autre. Successivement, Stutz à droite et Cabannes à gauche, shootent, mais à côté. L'Alliance, encouragée par une galerie très bruyante, attaque sans désemparer. 

Dijon profite d'un ralentissement et Chicaud est inquiété. Il shoote encore deux fois successives, mais sans résultat. Auxerre remonte vite, bénéficie d'un coup franc, puis d'un second, et quelques minutes plus tard, d'un corner transformé en hors jeu. Mais les avants dijonnais démarrent en force, un bon jeu de passe, et Chicaud se trouve fort à propos pour éviter le but. Peu habitués à une telle résistance, les locaux s'énervent et ils encaissent un coup franc arrêté de justesse. La riposte se traduit par deux shoots successifs de Cabannes, magistralement bloqués par Rotter, le portier du FC Dijon.  Nouveau voyage de la balle, corner contre Auxerre, et, une minute plus tard, centre de Boivin que le goal dijonnais reçoit dans les bras. L'alliance attaque encore, domine quelques minutes au cours desquelles une échappée adverse manque de peu. Elle est suivie d'une seconde, et enfin d'une troisième dangereuse, et surtout victorieuse, le premier but après 25 minutes de jeu. Dijon, 1 ; Auxerre, 0

La riposte est vive, mais pas à l'avantage d'Auxerre. Encouragé, DIjon attaque; il domine, et les locaux doivent mettre en corner. De la tête, il prend le goal par surprise. Dijon, 2 ; Auxerre, 0

L'alliance faiblit, mais remonte un peu et un joueur ayant été arrêté brusquement, c'est un coup-franc que Pastel botte dans la cage, et le goal échappe; premier but pour Auxerre. Dijon, 2 ; Auxerre,1

La mi-temps est sifflée deux minutes après la remise en jeu. A la reprise, quelques modifications sont apportées dans l'équipe de l'Alliance. Mais Dijon attaque. Successivement, un corner, un coup franc, puis un nouveau corner, sont bien détournés par la défense auxerroise. Une échappée des locaux est transformée en un coup-franc qu'Higelin envoie dans les nuages. Après plusieurs petites passes, l'ailier gauche dijonnais s'empare de la balle, mais ne peut shooter. Le jeu semble alors désorganisé, en avants et en arrières. Cela ne va pas sans quelques coups de pied très douloureux, mais inévitables. Des coup-francs et des corners se produisent sans amener un changement dans le score, et le résultat semble être favorable au camp visiteur. Les locau le comprennent très bien et attaquent constamment. Leurs demis effectuent un superbe travail de distribution, mais ni Stutz, ni Cabannes ne peuvent égaliser. Ce dernier, seul devant les filets, n'a pas de chance en envoyant le ballon à quelques centimètres de la barre. 

Encore 5 minutes, Dijon résiste à la pression auxerroise et joue à la touche ; ce jeu est si dangereux que, trois minutes avant la fin, sur une remise en touche, Stutz s'empare de la balle et centre. Une petite mélée devant le but dijonnais, le goal n'y voit pas très bien et, tout doucement, la balle roule au fond de la cage. Le but égalisateur est salué de bravos frénétiques. La fin est sifflée peu après. 

L'arbitrage de M. David fut bon. Il fit preuve d'une grande patience devant les huées des spectateurs locaux, animés d'un chauvinisme par trop apparent. 

La Bourgogne Républicaine