2ème Journée : 38-39

Résumé :

La science a parlé à Dijon

En championnat de Bourgogne-Franche-Comté, le football-club Sochaux amateurs a battu le football club Dijon par 2 à 0. Un très nombreux public assistait à cette partie où fut pratiqué un excellent football.

Dès le début de la partie, les sochaliens montrent leur supériorité, mais un arrière de Dijon dégage. Les visiteurs récidivent et le gardien Rotter arrête le demi gauche de Sochaux. Nardin attaque sans répit et c'est par lui que vers la 12ème minute Sochaux obtiendra son premier but.

Sur coup-franc, Nardin transmet la balle à son inter, de dernier passe à l'avantcentre Pessoneaux qui bat facilement le gardien dijonnais. Des coups francs sont accordés aux Sochaliens, ce qui toutefois ne modifie pas la marque, car Nardin et Pessonneaux shootent dehors.  De gros efforts des locaux leur permettent d'inquiéter à leur tout les Sochaliens et trois essais au but ne donnent aucun résultat. La meilleure technique des Franc-Comtois leur permet de se dégager et d'attaquer. Un shoot extrèmement violent de Michilla est renvoyé par la barre; Nardin reprend la balle et l'envoie a côté des buts. Le gardien de but dijonnais réussit de beaux arrêts et l'avant-centre dijonnais Léonpart, dribble, et remonte tout près pour se faire boucler près des buts.  Un coup franc pour Dijon échouesur le gardien adverse. Le jeu s'équilibre un instant, et profitant d'une sortie du gardien dijonnais, Nardin shoot, mais le demi-centre local sauve à temps, en mettant en corner de la tête. Puis c'est le repos.

A la reprise, le jeu est à nouveau très rapide; un corner pour Sochaux reste sans résultat. Le jeu est maintenant devant les buts dijonnais lorsque les locaux attaquent à nouveau. A plusieurs reprise, les visiteurs font alors preuve d'une grande maîtrise et reportent le jeu en territoire adverse mais leurs attaques ne réussissent pas et les Dijonnais répondent par une descente que le goal de Sochaux Coulon bloque en plongeant dans les jambes de l'avant-centre dijonnais.

Il ne reste plus que quelques instants à jouer, et Sochaux cherche à augmenter son score; il y parvient d'ailleurs par un magistral shoot en coin de Pessonneaux.

C'est bien la meilleure équipe, la plus scientifique qui a gagné. Excellent arbitrage de M. David de Besançon.

Le Petit Comtois

Ce que fut le match Sochaux Amateur - Dijon :

Le résultat reflète bien la physionomie de la partie. L'équipe franc-comtoise se montra plus scientifique, plus rapide et mieux entrainée.

Dès le début, les Sochaliens attaquèrent, mais ne purent marquer qu'à la suite d'un coup franc qui permit à Nardin de transmettre la balle à l'avant-centre Pessonneaux qui, démarqué, la reprit de volée et battit le gardien dijonnais. La partie était commencée depuis un quart d'heure.

Plusieurs autres coups francs accordés aux Sochaliens ne donnèrent aucun résultat. Un shoot de Michilla fut renvoyé par la barre et Nardin, reprenant la balle, l'expédia à côté des buts dijonnais. Après avoir été longuement dominés, les locaux se reprirent, amorcèrent des descentes très dangereuses, sans cependant pouvoir conclure, tant la défense sochalienne fut serrée. On arriva au repos après que le demi-centre dijonnais eût sauvé son camp, envoyant de la tête en corner.

A la reprise, le jeu est toujours très rapide, mais plus équilibré. Les Dijonnais ont souvent l'initiative de l'attaque, mais ils sont maladroits. Coulon, le gardien de Sochaux, doit cependant plonger dans les pieds de l'avant-centre Léon, pour sauver son camp.

Quelques minutes avant la fin, Sochaux parvint à augmenter son score par un magistral shoot en coin de Pessonneaux.

Excellent arbitrage de M. David, de Besançon.

L'éclair Comtois

Devant le FC Sochaux, Dijon prend une leçon. Le score : 2 buts à 0, ne reflète pas du tout la physionomie de la partie, toute à l'avantage de Sochaux

Un public nombreux, chose inaccoutumée jusqu'ici, s'était rendu hier au Parc des Sports de Dijon pour assister au match de championnat de BFC d'honneur que disputaient les amateurs de Sochaux et du FC DIjon. Un bon terrain, pas de vent et M. David, arbitre, donne le signal des opérations à 14h10, Sochaux jouant contre le soleil.

D'entrée, Sochaux part en petites passes et, au bout de quelques minutes, son allier gauche place successivement deux beaus shoots de l'aile, dont l'un passe à côté. Sochaux domine et, sur une passe dans le trou, son avant-centre Pessonneaux marque des 10 mètres. Il y a 15 minutes de jeu. Dijon a alors quelques bonnes réactions, mais s'obstine à jouer en l'air sur les arrières, ce qui ne donne rien, et tous ses hommes jouent franchement l'attaque, si bien que sur une contre attaque, sa défense est prise, mais le magnifique bolide de Beurier va sur la barre et Nardin qui a repris met à côté. 

Dijon domine encore un instant, mais Sochaux revient, et plusieurs centres venus des deux ailes ne donnent rien. Toutefois, Albersdorfer doit détourner de la tête, et de justesse, un shoot de Nardin, alors que Rotter était sorti de ses buts. 

Et c'est la mi-temps, Sochaux mènent par 1 but à 0. Sochaux recommence à dominer dès la reprise ; Dijon a quelques réactions mais ne peut rien contre la défense sochalienne, les arrières notamment Delagneau, prenant plusieurs fois de vitesse les avants locaux. Le goal de Sochaux effectue un beau plongeon sur un coup franc accordé à Dijon aux 20 mètres, puis les visiteurs dominent toujours, les Dijonnais, démoralisés, ne réagissant plus que par instants.  L'avant-centre Pessoneaux met alors à son actif un bel exploit personnel : recevant la balle aux 18 mètres, il dribble deux Dijonnais et shoote puissamment, Rotter n'apas le temps d'esquisser un mouvement, et c'est le but. 

Dix minutes avant la fin, il n'y a réellement plus qu'une équipe sur le terrain, mais la défense dijonnaise, par bonheur, fait de son mieux et plus rien ne sera marqué. 

Une leçon...

On a coutume de dire qu'en sport, seul le résultat compte. Evidemment. Et 2 buts à 0 est un score qui peut très bien séparer deux équipes de valeur sensiblement égale. Mais ce ne fut pas le cas hier. A la fin de la partie, la defense dijonnaise : Rotter, Grosjean, Buguet, les deux demi ailes Malka et Mégan, et l'inter Oueillé jouaient seuls réellement ; les autres équipiers étaient plutôt figurants. Et si les amateurs de Sochaux n'avaient pas pratiqué, le même jeu, trop souvent stérile, que leurs professionnels, la victoire leur serait revenue par une marge beaucoup plus considérable.  

Il manque encore quelques joueurs au FC Dijon, trois ou quatr au minimum et l'équipe ne doit pas, non plus, se laisser aller à la griserie qui suit les matches faciles comme celui d'il y a huit jours où elle gagna par 13 à 0 en face de Seloncourt. Quant à l'équipe de Sochaux, elle fournit une magnifique exhibition et doit remporter, normalement, le championnat de la Ligue. On sent l'influence, sur son jeu, de l'équipe pro. 

L'arbitrage de M. David fut très bon; seule la partie du public par trop chauvin ne fut pas de son avis quand il sanctionnait les fautes de ses favoris. 

La Bourgogne républicaine