3ème Journée : 52-53

JO Le Creusot	3-2	CSL Dijon
	05 Octobre 1952
	Stade ??
	à ? (71)
	xx Spectateurs
	Buteurs
JAKSON (27')		FICHOT Rémy (35')
BERNARSKI (64')		BEUCIC Marcel (83')
PILLON (85')
	Equipes
KARZEWSKI		FICHOT
PERRAUDIN		BEUCIC Roger
TRICHARD		VANDROUX René
CLEMENT		CHAPUIS
?		?
?		?
BLOSKA		FROELICH
PILLON		BEUCIC Marcel
BERNARSKI		FICHOT Rémy
JAKSON		MILLOT
COUBES		GEORGEON Raymond
	Entraineurs
?		DELION Gilbert
	Arbitre
	?

Résumé : 

Le Creusot triomphe du Cercle dans les dernières minutes de la partie

Si l'on considère, pour se faire une idée d'une partie, uniquement le score, on pourrait dire qu'à la suite de leur rencontre d'hier contre le Creusot, les Cerclards n'ont pas eu de chance puisqu'ils ne succombent en définitive que par un but d'écart qui a été marqué à 5 minutes du coup de sifflet final. 

Pour notre part, nous estimons que d'autres facteurs interviennent et si les Dijonnais avaient ramené un point précieux, nous ne cririons pas à l'injustice, mais nous dirions qu'ils ont été servis par la chance. En effet, si mathématiquement la supériorité creusotine ne s'extériorisa qu'à la fin du match. Il faut dire que dans l'occupation du terrain et sur le plan technique individuelle et collective, elle eut bien des occasions de se manifester. De là à dire que les Dijonnais, ont été ridicules, il y a de la marge, le déroulement de la partie le prouve d'ailleurs mais ils reconnaitront avec nous que le stage des Creusotins en championnat de France amateur n'a pu que leur être profitable. A quoi les Dijonnais peuvent donc attribuer leur défaite, la classe de leurs adversaires mise à part, certainement à la mauvaise carburation de leur ligne d'attaque où seul Georgeon se mit en évidence. De leur côté d'ailleurs, les cinq avants Creusotins n'ont pa été plus brillants sur le plan réusssite, car s'ils échangèrent avec dextérité les passes croisées au centre du terrain, ils ne compliquèrent pas trop leur jeu dans les 18 mètres adverses. 

Ces constatations faites, reconnaissons qu'ils nous a été donné d'assister à un match plaisant à suivre, d'un intéret toujours soutenu et qui nous a prouvé que les prétentions de remontée du Creusot en championnat de France amateur étaient fondées. De son côté le Cercle, inférieur en technique d'ensemble a fait une très belle partie, mais son attaque a manqué d'un réalisateur en la personne de son avant-centre Marcel Beucic, que nous verrions beaucoup mieux comme demi en ce moment. Espérons que l'incorporation de l'avant-centre de l'équipe de France militaire Cosledan, donnera à son attaque le punch qui lui manque, et que cette première défaite en championnat sera bientôt reléguée au rang des mauvais souvenirs.

Par analogie les deux premiers points de cette rencontre ont été marqués sur coups francs. A la 27e minute Perraudin tire de la ligne médiane un coup franc qui aboutit à 10 mètres des buts cerclards dans un paquet de joueurs. Par excès de précipitation Millot, détourne la balle sur Jakson qui n'a aucune peine à ouvrir la marque pour le Creusot. Creusot, 1 ; Cercle, 0

Sur une phase identique à la 35e minute, Georgeon mis en possession de la balle, file le long de la touche et fait un centre impeccable, le jeune Fichot se trouve sur la trajectoire et très opportunément, égalise. Creusot, 1 ; Cercle, 1

Il faudra attendre la 64e minute pour qu'à la suite d'une période de domination de la ligne d'attaque creusotine Bernarski trompe Fichot par un tir à ras de terre consécutif à deux dribbles très courts. Creusot, 2 ; Cercle, 1

Puis en deux minutes nous aurons deux buts sur corners. Le permier sera l'oeuvre de Marcel beucic a point nommé pour reprendre de la tête un service de Georgeon à la 83e minute. Creusot, 2 ; Cercle, 2

Mais Pillon, deux minutes plus tard redonnera l'avantage à son équipe en marquant certainement le plus beau but de la partie sur un crâneà 10 mètres des buts de Fichot. Creusot, 3 ; Cercle, 2

Au Creusot, les mouvements collectifs de la ligne d'attaque furent très remarqués, mais Jakson et Bernarsky en furent les vedettes. La révélation Bloska, timoré à l'extrême, brilla par sa pâleur. En défense Perraudin, Trichard et le jeune gardien firent une bonne partie. 

Au Cercle, nous avons dit qu'en attaque Georgeon fur le seul qui donna entièrement satisfaction, Froelich manifesta sa classe spasmodiquement. La défense tout entière est à féliciter avec mention à René Vandroux, Beucic R. et le jeune Chapuis en forme ascendante.

La Bourgogne Républicaine