9ème Journée : 37-38
US Blanzy | 0-2 | FC Dijon |
05 Décembre 1937 | ||
Stade ? | ||
à ? | ||
xx Spectateurs | ||
Buteurs | ||
ROUCOTTE (xx') | ||
CAUSSE (xx') | ||
Equipes | ||
? | ROTTER | |
? | GROSJEAN (cap) | |
? | MALKA | |
? | RICHARDOT | |
? | ALBERSDORFER | |
? | VIDAL | |
? | RICHARD | |
? | CAUSSE | |
? | SEMARD | |
? | LEON | |
? | ROUCAUTE | |
Entraineurs | ||
? | ? | |
Arbitre | ||
M. MECHAUD |
Résumé :
Après la victoire du FC Dijon sur l'US Blanzy
C'est avec une appréhension compréhensible que les supporters du FC de Dijon, chaque dimanche plus nombreux, attendaient le résultat du match joué à Blanzy. Car la réputation des locaux, quasi invincibles sur leur terrain si particulier, a été solidement établie par des victoires, qui ont été autant de surprises, sur des équipes cotées. Beaune notamment conserve un assez mauvais souvenir de son déplacement puisqu'il connut en coupe de France un échec par 4 buts à 1.
Aussi grande fut la joie d'apprendre le succès des nôtres dans cette rencontre, une des plus difficiles du championnat. Mais pour les initiés au courant de la formation de l'équipe la surprise heureuse a été moins inattendue puisqu'ils savaient que pour effectuer ce déplacement le FC de Dijon avait convoqué sa plus forte équipe, celle comprenant les joueurs dont la qualification jusqu'ici n'avait pas encore été validée. Et dès les premières minutes du match les Dijonnais donnèrent l'impression de devoir fournir le vainqueur tant leurs actions avaient de mordant. Copieusement dominés au début les Blanzinois se tirèrent assez bien de situations difficiles par une défensive serrée et c'est alors qu'apparut la faiblesse du FCD : le manque de cohésion surtout sensible en attaque. Avec une meilleure entente, Blanzy devait normalement atteindre la pause avec 3 buts de retard alors qu'en fait un seul but concrétisa l'évidente supériorité dijonnaise.
C'est après le repos qu'on put juger de la solidité de la défense du FCD qui pendant près de vingt minutes eut à endiguer les attaques incessante des locaux. Ce fut le "Quart d'heure de Nogy". Mais moins heureux que le fameux général Japonais dont la tactique consistait à guetter une défaillance de l'ennemi pour l'attaquer sans répit et transformer le sort douteux d'une bataille en une éclatante victoire à son profit, l'US Blanzy ne put forcer le succès...Le trio Rotter, Malka et Grosjean capitaine du onze, fit alors preuve des qualités qui en font des défenseurs de classe et leur adresse, leur puissance et leur mobilité contribuèrent grandement à garder vierges leurs filets.
Le concours des demis leur fut précieux en ces moments critiques. Richardot fut des trois le plus régulier et peut-être le plus brillant. Albersdorfer, qu'une blessure au pied avait rendu circonspect en première mi-temps fournit une deuxième partie remarquable et Vidal, plus effacé n'en fut pas moins très utile car il avait la tâche ingrate de marquer l'aile la plus dangereuse des Blanzinois.
La ligne d'attaque du FCD pour ne pas réaliser entièrement tout ce qu'on attendait d'elle en raison du manque d'entente des éléments la composant et également du terrain aus ol si peu propre au football, fit un bon match. On retrouva un Roucaute mailleur qu'à ses dernières sorties et qui doit cette amélioration à son jeu plus impersonnel mais non moins efficace. Son but de la première mi-temps laissa le goal sur place.
Léon parut fatigué et ne renouvela pas ses parties habituelles. Il poussa, au contraire de Roucaute, trop loin son action mais son activité compensa ce travers. Le centre avant Richard fut lui-même et ce pourrait être un compliment suffisant pour qui l'a vu opérer conte l'US Polonia. S'il ne marqua pas fut toujours à l'origine des attaques et ses shots auraient mérités un meilleur sort.
Les deux ailiers furent également bon. Sémard tira sur la barre une balle d'une force ïnouie ; ses centres arrivèrent bien et ce tout jeune ailier de 17ans, produit du club peut dès à présent figurer en première. Causse à droite, retrouva sa place favorite et y fit uen excellente exhibition. Mais l'exéguité du terrain et l'inclinaison de ses côté géna, ainsi que Sémard, considérablement. Il démontra ses possibilités sur un sol normal en marquant un but sous un angle si fermé que ses partenaires eux-mêmes furent surpris de voir réaliser.
Il ne reste plus qu'à dire l'impression bizarre que nous fit l'arbitrage de M. Méchaud du Creusot, dont les décisions n'eurent pas la netteté désirée pour un match de cette importance. Fort heureusement, il ne commit pas d'erreurs trop préjudiciables à l'une ou à l'autre équipe.
La Bourgogne républicaine
Date de dernière mise à jour : 16/04/2020